Le peuple blanc by Machen Arthur

Le peuple blanc by Machen Arthur

Auteur:Machen, Arthur [Machen, Arthur]
La langue: fra
Format: epub, mobi
Tags: Fantastique
Éditeur: Marabout
Publié: 1974-01-06T23:00:00+00:00


4. La terreur se répand

Il est temps, je crois, de m’expliquer sur un point. J’ai commencé cette histoire par certaines références à un accident extraordinaire dont un aviateur avait été victime : son appareil s’était écrasé sur le sol à la suite d’une collision avec un énorme vol de pigeons ; puis à une explosion dans une usine de munitions du Nord, explosion d’une nature très singulière. Ensuite, je quittai la région de Londres et le district septentrional pour traiter d’une série d’événements terribles et énigmatiques s’étant produits au cours de l’été de 1915 dans un comté gallois que j’ai appelé Meirion par commodité.

Qu’il soit immédiatement bien compris que tous ces détails que j’ai donnés sur ce qui s’est passé dans le Meirion ne signifient point que ce comté occidental ait été le seul touché ou l’ait été d’une façon particulière. On m’a dit que dans des villages autour de Dartmoor, le courage pourtant intrépide des gens du Devonshire sombrait dans la terreur comme au temps de la peste et d’autres fléaux. L’horreur régnait également dans la région des marécages du Norfolk et très loin de là, du côté de Perth, personne ne se serait aventuré sur le chemin qui mène aux hauteurs boisées au-dessus du Tay en passant par Scone. Les districts industriels n’étaient pas épargnés. Un jour, je rencontrai par hasard, au coin d’une rue semblable à n’importe quelle rue de Londres, un homme qui parlait d’un air épouvanté de ce qu’un ami lui avait raconté.

— Ne posez pas de questions, me dit-il, mais, moi, j’vous dis, que j’étais l’autre jour à Berngan et que j’ai rencontré un copain qui avait vu, pas loin de là, trois cents cercueils sortir d’une usine.

Puis ce fut un bateau, parti à l’aventure de l’embouchure de la Tamise, toutes voiles dehors, qui s’en était allé au gré du vent, n’avait jamais répondu à aucun appel, et n’avait arboré aucun feu. Les forts lui avaient tiré dessus, avaient abattu un mât, mais il était soudain reparti dans une saute de vent avec la voile qui lui restait ; il avait viré dans la Manche et avait fini par s’échouer sur les bancs de sable en face des pinèdes d’Arcachon ; pas un homme n’était à bord, il n’y avait qu’un monceau d’ossements ! L’affreuse histoire du dernier voyage de la Sémiramis mériterait d’être racontée. Mais je l’ai entendue après coup comme un conte de matelots, et je n’y ai cru que parce qu’elle cadrait avec d’autres histoires que je savais être véridiques.

Voici maintenant où je veux en venir. J’ai parlé de la terreur au moment où elle s’abattait sur le Meirion pour la simple raison que j’avais eu l’occasion de serrer de près la réalité des faits. Dans les autres endroits, je ne tenais mes renseignements que de troisième, quatrième et même cinquième main ; mais dans les parages de Porth et de Merthyr Tegveth, j’avais parlé à des gens qui, de leurs propres yeux, avaient vu les traces laissées par le passage de la terreur.



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